On 21 September Tian Wang (1976, Tongxiang 桐乡) was appointed doctor after a succesful defence of her dissertation 'Joris Ivens et la Chine : histoire d'une longue relation' between 1938 and 1988. It was Régis Debray who advised her to study Ivens’ films in the framework of the theories of French historian Marc Ferro ‘Le film, l’agent et produit de l’Histoire’. For Tian Wang it was essential not only to study paper documents, but especially to meet and speak the people involved, both in China and the West. The 572 pages of text and 160 pages of images convincingly proof the unique position the Dutch filmmaker created and continued to maintain during decades. Not only compared to other foreign filmmakrds, but also compared to Chinese directors.

Tian Wang studied French literature at Nanjing University, after which she worked for a Chinese imp.&exp. company in Ningbo. In 2000 she moved to France to study at the University Sorbonne Nouvelle. Her dissertation was originally called ‘Joris Ivens, créateur et traducteur de la Chine’ for the Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporains de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en Yvelines (integrated in the Université Paris Saclay). Especially the word 'traduction' had various layers of meaning to Mrs. Wang. Her critical  text and research is centered around four films which were filmed by Ivens: The 400 Millions (1938), gBefore Spring (1958), How Yukong Moved the Mountains (1976) and A Tale of the Wind (1988). In fact Tian Wang tells two stories: the first one about the history of China in the 20th century, especially the policy of the various governments, and the second one of a filmmaker who fell in love with that country and tried to build bridges between the East and the West. 

 
Tian Wang in 2010 during her research in the Joris Ivens Archives in Nijmegen.

Résumé

The Dutch filmmaker Joris Ivens (1898-1989) remains a prominent figure in the history of cinema. Nicknamed 'The Flying Dutchman', he travelled around the world and captured his contemporary tumultuous events. His filmography, composed of more than eighty films, is considered to be a prolific testimony to the twentieth century. Among all the countries that he had visited and worked for, China occupies a quite particular place. There, he made four important documentary films whose production years coincided with several landmark dates of the country's history: The 400 Million (1938), Letters from China (1958), How Yukong Moved the Mountains (1971-1975) and A Tale of the Wind (1986-1988). These films, totally different as far as their themes, forms and techniques are concerned, also constitute an itinerary that can represent his life journey. Since 1938, Joris Ivens and China seem to share one destiny, a fact that makes itself even more intriguing since both Ivens' last years and his last works are closely related to China while neither could he speak its language nor did he really live there. In his autobiography, Ivens confesses that he has built a 'unique relationship' with China. As an 'old friend of Chinese people', he is equally mythologized by the CPC's official discourse. Ivens' images of China, created as he will due to some political, ideological and artistic reasons, have become some real archives, which is a fundamental historical source allowing us to understand better a country that has been radically turned into 'another world' over the past thirty years. This is quite true since there is no other filmmaker (whether occidental or Chinese) who is granted with such an access to everything to film China as Ivens was. These images almost become the only ones that can be closely studied in terms of the idea Cinema/History proposed by Marc Ferro: Cinema, source and agent of History. Therefore, we would like to reread and interpret China's history over the past fifty years through Ivens' works and life without neglecting to take into consideration some French/occidental cultural backdrops (literary, cinematographic and photographic). Hopefully, this complex approach could simultaneously allows us to grasp the history of communism, of cinema as well as the evolution of occidental regard over the past 50 years. This study is organized chronologically since every one of Ivens' works suggests a singular vision in accordance with different concerns in each period of his lifetime. In this way, we can also examine the temporal connections between the historical events and the manners how his films were put into realization as well as contextualize their critical receptions and political influences. We would like to explore and combine several types of sources, whether they are in Chinese, French or English, primary or secondary, academic studies or personal interviews carried out in China and in France.

Resumé in French:

Le cinéaste néerlandais, Joris Ivens (1898-1989), reste une figure marquante dans l'histoire du cinéma. Surnommé « le Hollandais volant », il sillonne les quatre coins du monde, posant sa caméra devant les soubresauts de son temps. Sa filmographie, composée de plus de quatre-vingts films, des années 1920 à la fin des années 1980, s'avère un témoignage foisonnant du XXème siècle.   Parmi tous les pays qu'il a visité, où il a travaillé et filmé, la Chine occupe une place bien particulière. Il y a réalisé quatre documentaires importants dont les années de production coïncident avec les points de repères significatifs dans l'Histoire du pays: Les 400 millions (1938), Lettres de Chine – Before Spring (1958), Comment Yukong deplaça les montagnes (1971-1975) et Une Histoire de vent (1986-1988) . Ces quatre films, complètement différents aussi bien du point de vue du contenu que de celui de la forme, ou des techniques employées, constituent également un itinéraire représentatif de son parcours personnelle. Joris Ivens et la Chine semblent partager leurs destins depuis 1938, cela est d'autant plus curieux que les dernières années de la vie d'Ivens, ainsi que ses dernières œuvres, sont toutes étroitement liées avec la Chine, alors même qu'il ne parle pas chinois et n'a jamais vraiment habité en Chine. Dans son autobiographie, Ivens avoue qu'il a noué une « relation unique » avec la Chine. En tant que « vieil ami du peuple chinois », il est tout aussi mythifié par le discours officiel du PCC. Les images de la Chine d'Ivens, crées à sa volonté pour des raisons politiques, idéologiques ou artistiques, sont devenues aujourd'hui de véritables archives, une source fondamentale d'histoire qui nous permet de mieux connaître un pays qui s'est radicalement transformé en « un autre monde » depuis trente ans. En effet, il n'y eut pas d'autres cinéastes (occidentaux ou chinois) qui aient pu filmer la Chine comme Ivens, avec une telle liberté, une telle facilité, une telle continuité. Ce sont presque les seules images que l'on puisse étudier de près, dans une relation 'Cinéma & Histoire' (selon le mot de Marc Ferro: « Cinéma, source et agent de l'Histoire »). Nous souhaitons ainsi relire et interpréter ces cinquantaine d'années d'histoire de la Chine à travers les oeuvres et le parcours personnel d'Ivens, sans oublier la toile de fond tissée des visions françaises/ occidentales (littéraire, cinématographique ou photographique). Cette approche complexe nous renverra en miroir l'histoire du communisme, l'histoire du cinéma ainsi que l'évolution des regards occidentaux pendant un demi-siècle. Nous organiserons notre étude selon un ordre chronologique, puisque chacun de ses films suggère une vision singulière qui s'accorde avec les circonstances et la motivation différente d'Ivens dans différentes périodes. Cela nous permettra de montrer les connections temporelles existant entre les évènements et d'examiner la manière dont ses film se sont concrétisé, quelles ont été leurs réceptions et leurs influences, dans quels contextes (rencontres, situations politiques particulières, etc.) ils ont évolué. Nous désirons exploiter et combiner plusieurs types de sources, chinoises, européennes, américaines, des études, des publications de même que les interviews de premières mains que nous avons effectuées en Chine et en France.Le cinéaste néerlandais, Joris Ivens (1898-1989), reste une figure marquante dans l'histoire du cinéma. Surnommé « le Hollandais volant », il sillonne les quatre coins du monde, posant sa caméra devant les soubresauts de son temps. Sa filmographie, composée de plus de quatre-vingts films, des années 1920 à la fin des années 1980, s'avère un témoignage foisonnant du XXème siècle.   Parmi tous les pays qu'il a visité, où il a travaillé et filmé, la Chine occupe une place bien particulière. Il y a réalisé quatre documentaires importants dont les années de production coïncident avec les points de repères significatifs dans l'Histoire du pays: Les 400 millions (1938), Lettres de Chine – Before Spring (1958), Comment Yukong deplaça les montagnes (1971-1975) et Une Histoire de vent (1986-1988) . Ces quatre films, complètement différents aussi bien du point de vue du contenu que de celui de la forme, ou des techniques employées, constituent également un itinéraire représentatif de son parcours personnelle. Joris Ivens et la Chine semblent partager leurs destins depuis 1938, cela est d'autant plus curieux que les dernières années de la vie d'Ivens, ainsi que ses dernières œuvres, sont toutes étroitement liées avec la Chine, alors même qu'il ne parle pas chinois et n'a jamais vraiment habité en Chine. Dans son autobiographie, Ivens avoue qu'il a noué une « relation unique » avec la Chine. En tant que « vieil ami du peuple chinois », il est tout aussi mythifié par le discours officiel du PCC. Les images de la Chine d'Ivens, crées à sa volonté pour des raisons politiques, idéologiques ou artistiques, sont devenues aujourd'hui de véritables archives, une source fondamentale d'histoire qui nous permet de mieux connaître un pays qui s'est radicalement transformé en « un autre monde » depuis trente ans. En effet, il n'y eut pas d'autres cinéastes (occidentaux ou chinois) qui aient pu filmer la Chine comme Ivens, avec une telle liberté, une telle facilité, une telle continuité. Ce sont presque les seules images que l'on puisse étudier de près, dans une relation 'Cinéma & Histoire' (selon le mot de Marc Ferro: « Cinéma, source et agent de l'Histoire »). Nous souhaitons ainsi relire et interpréter ces cinquantaine d'années d'histoire de la Chine à travers les oeuvres et le parcours personnel d'Ivens, sans oublier la toile de fond tissée des visions françaises/ occidentales (littéraire, cinématographique ou photographique). Cette approche complexe nous renverra en miroir l'histoire du communisme, l'histoire du cinéma ainsi que l'évolution des regards occidentaux pendant un demi-siècle. Nous organiserons notre étude selon un ordre chronologique, puisque chacun de ses films suggère une vision singulière qui s'accorde avec les circonstances et la motivation différente d'Ivens dans différentes périodes. Cela nous permettra de montrer les connections temporelles existant entre les évènements et d'examiner la manière dont ses film se sont concrétisé, quelles ont été leurs réceptions et leurs influences, dans quels contextes (rencontres, situations politiques particulières, etc.) ils ont évolué. Nous désirons exploiter et combiner plusieurs types de sources, chinoises, européennes, américaines, des études, des publications de même que les interviews de premières mains que nous avons effectuées en Chine et en France.Le cinéaste néerlandais, Joris Ivens (1898-1989), reste une figure marquante dans l'histoire du cinéma. Surnommé « le Hollandais volant », il sillonne les quatre coins du monde, posant sa caméra devant les soubresauts de son temps. Sa filmographie, composée de plus de quatre-vingts films, des années 1920 à la fin des années 1980, s'avère un témoignage foisonnant du XXème siècle.   Parmi tous les pays qu'il a visité, où il a travaillé et filmé, la Chine occupe une place bien particulière. Il y a réalisé quatre documentaires importants dont les années de production coïncident avec les points de repères significatifs dans l'Histoire du pays: Les 400 millions (1938), Lettres de Chine – Before Spring (1958), Comment Yukong deplaça les montagnes (1971-1975) et Une Histoire de vent (1986-1988) . Ces quatre films, complètement différents aussi bien du point de vue du contenu que de celui de la forme, ou des techniques employées, constituent également un itinéraire représentatif de son parcours personnelle. Joris Ivens et la Chine semblent partager leurs destins depuis 1938, cela est d'autant plus curieux que les dernières années de la vie d'Ivens, ainsi que ses dernières œuvres, sont toutes étroitement liées avec la Chine, alors même qu'il ne parle pas chinois et n'a jamais vraiment habité en Chine. Dans son autobiographie, Ivens avoue qu'il a noué une « relation unique » avec la Chine. En tant que « vieil ami du peuple chinois », il est tout aussi mythifié par le discours officiel du PCC. Les images de la Chine d'Ivens, crées à sa volonté pour des raisons politiques, idéologiques ou artistiques, sont devenues aujourd'hui de véritables archives, une source fondamentale d'histoire qui nous permet de mieux connaître un pays qui s'est radicalement transformé en « un autre monde » depuis trente ans. En effet, il n'y eut pas d'autres cinéastes (occidentaux ou chinois) qui aient pu filmer la Chine comme Ivens, avec une telle liberté, une telle facilité, une telle continuité. Ce sont presque les seules images que l'on puisse étudier de près, dans une relation 'Cinéma & Histoire' (selon le mot de Marc Ferro: « Cinéma, source et agent de l'Histoire »). Nous souhaitons ainsi relire et interpréter ces cinquantaine d'années d'histoire de la Chine à travers les oeuvres et le parcours personnel d'Ivens, sans oublier la toile de fond tissée des visions françaises/ occidentales (littéraire, cinématographique ou photographique). Cette approche complexe nous renverra en miroir l'histoire du communisme, l'histoire du cinéma ainsi que l'évolution des regards occidentaux pendant un demi-siècle. Nous organiserons notre étude selon un ordre chronologique, puisque chacun de ses films suggère une vision singulière qui s'accorde avec les circonstances et la motivation différente d'Ivens dans différentes périodes. Cela nous permettra de montrer les connections temporelles existant entre les évènements et d'examiner la manière dont ses film se sont concrétisé, quelles ont été leurs réceptions et leurs influences, dans quels contextes (rencontres, situations politiques particulières, etc.) ils ont évolué. Nous désirons exploiter et combiner plusieurs types de sources, chinoises, européennes, américaines, des études, des publications de même que les interviews de premières mains que nous avons effectuées en Chine et en France.Le cinéaste néerlandais, Joris Ivens (1898-1989), reste une figure marquante dans l'histoire du cinéma. Surnommé « le Hollandais volant », il sillonne les quatre coins du monde, posant sa caméra devant les soubresauts de son temps. Sa filmographie, composée de plus de quatre-vingts films, des années 1920 à la fin des années 1980, s'avère un témoignage foisonnant du XXème siècle.   Parmi tous les pays qu'il a visité, où il a travaillé et filmé, la Chine occupe une place bien particulière. Il y a réalisé quatre documentaires importants dont les années de production coïncident avec les points de repères significatifs dans l'Histoire du pays: Les 400 millions (1938), Lettres de Chine – Before Spring (1958), Comment Yukong deplaça les montagnes (1971-1975) et Une Histoire de vent (1986-1988) . Ces quatre films, complètement différents aussi bien du point de vue du contenu que de celui de la forme, ou des techniques employées, constituent également un itinéraire représentatif de son parcours personnelle. Joris Ivens et la Chine semblent partager leurs destins depuis 1938, cela est d'autant plus curieux que les dernières années de la vie d'Ivens, ainsi que ses dernières œuvres, sont toutes étroitement liées avec la Chine, alors même qu'il ne parle pas chinois et n'a jamais vraiment habité en Chine. Dans son autobiographie, Ivens avoue qu'il a noué une « relation unique » avec la Chine. En tant que « vieil ami du peuple chinois », il est tout aussi mythifié par le discours officiel du PCC. Les images de la Chine d'Ivens, crées à sa volonté pour des raisons politiques, idéologiques ou artistiques, sont devenues aujourd'hui de véritables archives, une source fondamentale d'histoire qui nous permet de mieux connaître un pays qui s'est radicalement transformé en « un autre monde » depuis trente ans. En effet, il n'y eut pas d'autres cinéastes (occidentaux ou chinois) qui aient pu filmer la Chine comme Ivens, avec une telle liberté, une telle facilité, une telle continuité. Ce sont presque les seules images que l'on puisse étudier de près, dans une relation 'Cinéma & Histoire' (selon le mot de Marc Ferro: « Cinéma, source et agent de l'Histoire »). Nous souhaitons ainsi relire et interpréter ces cinquantaine d'années d'histoire de la Chine à travers les oeuvres et le parcours personnel d'Ivens, sans oublier la toile de fond tissée des visions françaises/ occidentales (littéraire, cinématographique ou photographique). Cette approche complexe nous renverra en miroir l'histoire du communisme, l'histoire du cinéma ainsi que l'évolution des regards occidentaux pendant un demi-siècle. Nous organiserons notre étude selon un ordre chronologique, puisque chacun de ses films suggère une vision singulière qui s'accorde avec les circonstances et la motivation différente d'Ivens dans différentes périodes. Cela nous permettra de montrer les connections temporelles existant entre les évènements et d'examiner la manière dont ses film se sont concrétisé, quelles ont été leurs réceptions et leurs influences, dans quels contextes (rencontres, situations politiques particulières, etc.) ils ont évolué. Nous désirons exploiter et combiner plusieurs types de sources, chinoises, européennes, américaines, des études, des publications de même que les interviews de premières mains que nous avons effectuées en Chine et en France.Le cinéaste néerlandais, Joris Ivens (1898-1989), reste une figure marquante dans l'histoire du cinéma. Surnommé « le Hollandais volant », il sillonne les quatre coins du monde, posant sa caméra devant les soubresauts de son temps. Sa filmographie, composée de plus de quatre-vingts films, des années 1920 à la fin des années 1980, s'avère un témoignage foisonnant du XXème siècle.   Parmi tous les pays qu'il a visité, où il a travaillé et filmé, la Chine occupe une place bien particulière. Il y a réalisé quatre documentaires importants dont les années de production coïncident avec les points de repères significatifs dans l'Histoire du pays: Les 400 millions (1938), Lettres de Chine – Before Spring (1958), Comment Yukong deplaça les montagnes (1971-1975) et Une Histoire de vent (1986-1988) . Ces quatre films, complètement différents aussi bien du point de vue du contenu que de celui de la forme, ou des techniques employées, constituent également un itinéraire représentatif de son parcours personnelle. Joris Ivens et la Chine semblent partager leurs destins depuis 1938, cela est d'autant plus curieux que les dernières années de la vie d'Ivens, ainsi que ses dernières œuvres, sont toutes étroitement liées avec la Chine, alors même qu'il ne parle pas chinois et n'a jamais vraiment habité en Chine. Dans son autobiographie, Ivens avoue qu'il a noué une « relation unique » avec la Chine. En tant que « vieil ami du peuple chinois », il est tout aussi mythifié par le discours officiel du PCC. Les images de la Chine d'Ivens, crées à sa volonté pour des raisons politiques, idéologiques ou artistiques, sont devenues aujourd'hui de véritables archives, une source fondamentale d'histoire qui nous permet de mieux connaître un pays qui s'est radicalement transformé en « un autre monde » depuis trente ans. En effet, il n'y eut pas d'autres cinéastes (occidentaux ou chinois) qui aient pu filmer la Chine comme Ivens, avec une telle liberté, une telle facilité, une telle continuité. Ce sont presque les seules images que l'on puisse étudier de près, dans une relation 'Cinéma & Histoire' (selon le mot de Marc Ferro: « Cinéma, source et agent de l'Histoire »). Nous souhaitons ainsi relire et interpréter ces cinquantaine d'années d'histoire de la Chine à travers les oeuvres et le parcours personnel d'Ivens, sans oublier la toile de fond tissée des visions françaises/ occidentales (littéraire, cinématographique ou photographique). Cette approche complexe nous renverra en miroir l'histoire du communisme, l'histoire du cinéma ainsi que l'évolution des regards occidentaux pendant un demi-siècle. Nous organiserons notre étude selon un ordre chronologique, puisque chacun de ses films suggère une vision singulière qui s'accorde avec les circonstances et la motivation différente d'Ivens dans différentes périodes. Cela nous permettra de montrer les connections temporelles existant entre les évènements et d'examiner la manière dont ses film se sont concrétisé, quelles ont été leurs réceptions et leurs influences, dans quels contextes (rencontres, situations politiques particulières, etc.) ils ont évolué. Nous désirons exploiter et combiner plusieurs types de sources, chinoises, européennes, américaines, des études, des publications de même que les interviews de premières mains que nous avons effectuées en Chine et en France.Le cinéaste néerlandais, Joris Ivens (1898-1989), reste une figure marquante dans l'histoire du cinéma. Surnommé « le Hollandais volant », il sillonne les quatre coins du monde, posant sa caméra devant les soubresauts de son temps. Sa filmographie, composée de plus de quatre-vingts films, des années 1920 à la fin des années 1980, s'avère un témoignage foisonnant du XXème siècle.   Parmi tous les pays qu'il a visité, où il a travaillé et filmé, la Chine occupe une place bien particulière. Il y a réalisé quatre documentaires importants dont les années de production coïncident avec les points de repères significatifs dans l'Histoire du pays: Les 400 millions (1938), Lettres de Chine – Before Spring (1958), Comment Yukong deplaça les montagnes (1971-1975) et Une Histoire de vent (1986-1988) . Ces quatre films, complètement différents aussi bien du point de vue du contenu que de celui de la forme, ou des techniques employées, constituent également un itinéraire représentatif de son parcours personnelle. Joris Ivens et la Chine semblent partager leurs destins depuis 1938, cela est d'autant plus curieux que les dernières années de la vie d'Ivens, ainsi que ses dernières œuvres, sont toutes étroitement liées avec la Chine, alors même qu'il ne parle pas chinois et n'a jamais vraiment habité en Chine. Dans son autobiographie, Ivens avoue qu'il a noué une « relation unique » avec la Chine. En tant que « vieil ami du peuple chinois », il est tout aussi mythifié par le discours officiel du PCC. Les images de la Chine d'Ivens, crées à sa volonté pour des raisons politiques, idéologiques ou artistiques, sont devenues aujourd'hui de véritables archives, une source fondamentale d'histoire qui nous permet de mieux connaître un pays qui s'est radicalement transformé en « un autre monde » depuis trente ans. En effet, il n'y eut pas d'autres cinéastes (occidentaux ou chinois) qui aient pu filmer la Chine comme Ivens, avec une telle liberté, une telle facilité, une telle continuité. Ce sont presque les seules images que l'on puisse étudier de près, dans une relation 'Cinéma & Histoire' (selon le mot de Marc Ferro: « Cinéma, source et agent de l'Histoire »). Nous souhaitons ainsi relire et interpréter ces cinquantaine d'années d'histoire de la Chine à travers les oeuvres et le parcours personnel d'Ivens, sans oublier la toile de fond tissée des visions françaises/ occidentales (littéraire, cinématographique ou photographique). Cette approche complexe nous renverra en miroir l'histoire du communisme, l'histoire du cinéma ainsi que l'évolution des regards occidentaux pendant un demi-siècle. Nous organiserons notre étude selon un ordre chronologique, puisque chacun de ses films suggère une vision singulière qui s'accorde avec les circonstances et la motivation différente d'Ivens dans différentes périodes. Cela nous permettra de montrer les connections temporelles existant entre les évènements et d'examiner la manière dont ses film se sont concrétisé, quelles ont été leurs réceptions et leurs influences, dans quels contextes (rencontres, situations politiques particulières, etc.) ils ont évolué. Nous désirons exploiter et combiner plusieurs types de sources, chinoises, européennes, américaines, des études, des publications de même que les interviews de premières mains que nous avons effectuées en Chine et en France.

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